Au cours des sorties en mer, plusieurs espèces de poissons sont susceptibles d’être pêchées dont notamment les poissons décrits ci-dessous.
Pour plusieurs espèces, y compris les coquillages et crustacés, des tailles MINIMALES de capture sont définies pour la Pêche de Loisir dans le Finistère (voir le Tableau des tailles minimales).
Certaines espèces pêchées doivent faire l’objet d’un marquage (Arrêté du 17 mai 2011). Ce marquage consiste en l’ablation de la partie inférieure de la nageoire caudale.
LE BAR
Le bar est un poisson de mer mythique pour tous les pêcheurs. C’est avant tout un carnassier qui se nourrit de crustacés (crevettes et crabes) en période de mue, mais aussi des sardines, anchois, sprats et lançons. Il est un des poissons les plus recherchés par les pêcheurs aux leurres.
Il existe deux variétés importantes : le bar commun Dicentrarchus labrax et le bar moucheté (ou bar tacheté) Dicentrarchus punctatus. Le bar commun peut atteindre 1 mètre de long et peser 10 kilos ; c’est celui que l’on rencontre en mer d’Iroise et en rade de Brest.
C’est un poisson grégaire vivant en bancs d’individus de même âge. On le rencontre principalement le long des côtes rocheuses. Mais il fréquente aussi les bancs de sable, les fonds de graviers. Les plus gros spécimens sont rencontrés sur les fonds assez profonds notamment aux abords de l’île d’Ouessant.
Taille légale de capture : 42 cm
LE LIEU JAUNE
Le lieu jaune est un poisson qui peut atteindre 1,2 m de long.
Le lieu jaune vit près des rochers et des tombants, le long du littoral à l’état juvénile, et il s’en éloigne à l’âge adulte. Le lieu jaune se rapproche des côtes au printemps et à l’automne. Il affectionne tout particulièrement les fonds de laminaires.
Le lieu jaune est un poisson apprécié des pêcheurs pratiquant la pêche sportive ; sa défense n’a rien à envier, à poids égal, à celle du bar.
Sa chair est réputée délicieuse.
Taille légale de capture : 30 cm
LE LIEU NOIR
Le lieu noir ou Colin noir (France), ou goberge (Canada), est un poisson à la mâchoire inférieure proéminente et au ventre argenté. D’environ 50 cm à l’âge de 5 ans, il vit une trentaine d’années et peut alors atteindre 1,3 m.
Le lieu noir est parfois appelé colin, nom également attribué (dans une très large confusion) à d’autres espèces, la principale restant le merlu.
Taille légale de capture : 35 cm
Comment différencier les deux espèces :
- Le Lieu noir, la ligne latérale est toujours claire (presque blanche) et marque dans son tracé, une courbure pratiquement inexistante au-dessus des nageoires pectorales. Sa mâchoire inférieure dépasse légèrement celle supérieure. Son corps assez allongé présente une tête pointue, un dos dont la couleur va du brun-verdâtre au noirâtre avec un ventre grisâtre avec des reflets argentés.
- Le Lieu jaune, présente une ligne latérale foncée avec une courbure bien marquée au-dessus des nageoires pectorales. Sa mâchoire inférieure est visiblement plus longue que sa mâchoire supérieure. Sa tête est plus pointue que celle du Lieu noir et sa couleur est plutôt cuivrée mais est parfois d’un brun plus sombre. Son ventre est clair. Les jeunes présentent des couleurs jaunes-orangées reconnaissables.
LE MAQUEREAU
C’est un poisson au corps fuselé. Son dos est bleu-vert, zébré de raies noires, tandis que le ventre est d’un blanc argenté. Ses deux nageoires dorsales sont relativement espacées, il possède aussi des vestiges de nageoires, appelées pinules. Sa queue est très échancrée. Les sujets adultes dépassent rarement les 50 cm, leur taille moyenne va de 30 à 40 cm pour un poids de 500 g à 1 kg.
Le maquereau est un poisson migrateur qui vit l’été dans des eaux froides avant de repartir vers des eaux plus chaudes en automne.
Il vit en bancs et se nourrit essentiellement de zooplancton. Cependant, pendant sa période de reproduction, de mars à juillet, il devient prédateur et chasse les poissons de petite taille comme les sardines ou les anchois, ainsi que de mollusques et petits crustacés. Ses principaux prédateurs sont les dauphins, les thons, et bien sûr les hommes, qui en pratiquent une pêche industrielle.
Le maquereau est un excellent poisson pour apprendre à pêcher. On le capture principalement à la dandine, car si un banc est juste sous le bateau, les prises peuvent sortir 5 par 5. Le maquereau donne toute sa puissance lorsqu’il est piqué sur des petits leurres. Il possède une défense assez médiocre.
Taille légale de capture : 20 cm
LE SAINT PIERRE
Ce poisson à corps haut et comprimé, est marqué d’une tache circulaire sombre sur ses flancs. La légende dit que Saint Pierre, apôtre de Jésus, puis premier évêque de la chrétienté, attrapa un jour le poisson sur l’ordre du Christ pour retirer de sa bouche une pièce d’or. L’empreinte de son pouce est demeurée et s’est perpétuée de génération en génération et le poisson porte toujours un gros point noir sur ses flancs.
Il peut mesurer jusqu’à 70 cm et peser jusqu’à 20 kg. La première nageoire dorsale est constituée de rayons épineux allongés. Des bosses épineuses sont à la base des nageoires dorsales et anales.
Il vit en solitaire ou en petits groupes sur les fonds sableux du plateau continental.
Il chasse à l’affût et se nourrit de petits poissons, seiches et de crustacés. Il se déplace plutôt lentement en ondulant ses grandes nageoires dorsales et anales. Dans cette posture, sa morphologie est telle que la proie le voit vertical mais beaucoup plus petit qu’il n’est. Quand il est suffisamment proche, il se jette sur sa victime qu’il a ainsi trompée.
Sa chair est fine et délicieuse.
Taille légale de capture : néant.
LA VIELLE
La vieille commune est un poisson qui peut mesurer jusqu’à 60 cm de long et vit entre 1 et 25 m de profondeur. Des spécimens de 40 à 50 cm (1 à 2 kg) sont courants près de la côte. L’hiver, elle s’éloigne du bord pour aller dans des profondeurs de 20 m et plus.
La vieille commune se rencontre à faible profondeur, dans la zone de balancement des marées et au-delà, dans les milieux rocheux et parmi les algues.
L’intensité de son activité varie en fonction de la journée. Elle est plus active et plus nerveuse en début de journée ou à marée montante, chassant ses proies au ras du fond. Ses fortes incisives ainsi que ses dents pharyngiennes lui permettent de broyer avec aisance la plupart des coquillages (moules et berniques généralement) et des crustacés (notamment des crabes verts et des crabes marbrés). Elle peut également se nourrir d’oursins, de vers polychètes et de poissons.
À marée descendante, ou par mer calme, la vieille commune se réfugie dans une faille, sous une pierre ou entre les algues. Elle a des mœurs diurnes uniquement. La nuit, elle est au repos, et présente la particularité de se coucher sur le flanc, posée sur le sédiment. Elle devient alors une proie convoitée par les congres.
Les vieilles ne sont pas trop farouches et parfois curieuses ce qui les rend aussi vulnérables aux chasseurs sous-marins.
Taille légale de capture : néant.
LA DORADE ROYALE
La daurade royale ou dorade royale écrite avec un « o », est une espèce de poisson osseux dont la taille atteint régulièrement 50 cm pour 2 kg et peut atteindre jusqu’à 70 cm pour 6 kg.
De couleur gris argent, corps ovale avec une bande dorée sur le front (d’où son surnom de « Belle aux sourcils d’or ») et sur les joues. En plus de ce bandeau doré, elle comporte également une tache noire sur le haut de l’opercule, ainsi qu’une tâche orangeâtes sur le bas de l’opercule, ce qui permet une identification aisée.
Suivant son habitat, la couleur de la daurade royale varie. Sur une plage peu profonde, ses flancs sont argentés voire tirent sur le jaune paille, alors qu’en eau plus profonde, sur des fonds sombres, comme dans les ports, ses flancs seront nettement bleus.
La daurade royale est comestible, et sa chair est très appréciée.
La daurade royale a la particularité d’être hermaphrodite protandrique, c’est-à-dire qu’elle naît mâle avant de devenir femelle aux alentours de la troisième année.
Taille de capture : 23 cm.
LA DORADE GRISE
La dorade grise est un poisson de 30 à 40 cm de longueur (60 cm maximum pour 1,2 kg), de forme ovale. La coloration générale est le gris-argenté, plus clair sur le ventre et avec des lignes longitudinales discontinues, plus ou moins marquées. Chez les femelles, les lignes longitudinales sont jaunâtres.
Les mâles ont le front légèrement concave juste au-dessus des yeux, puis très bombé, et une coloration plus sombre. Durant la nuit, le corps de la dorade grise se couvre de 5 bandes verticales sombres très larges.
Taille de capture : 23 cm.
LA DORADE ROSE
La Dorade Rose ou pageot commun est un poisson dont la longueur commune est de 15 à 30 cm, la taille maximale connue étant 60 cm.
Le corps est de forme ovale, comprimé latéralement, comme chez la plupart des sparidés. La tête a un profil presque droit, un museau pointu, une bouche assez petite en position basse et inclinée. Le diamètre de l’œil est nettement inférieur à la longueur du museau. Les 2 mâchoires portent à l’avant des dents pointues (dents externes plus grandes, doublées de petites dents) et à l’arrière 2 ou 3 rangées de dents en forme de molaires.
La couleur du corps est rose argenté avec des reflets bleutés, le dos et le dessus de la tête étant plus foncés. La partie supérieure du corps est parsemée de petits points bleus. L’adulte est généralement moins rose que le jeune et les mâles sont plus bleus pendant la période de reproduction.
Taille de capture : 23 cm.
LE PAGRE
Le pagre est certainement, avec son cousin le denti, avec lequel il est parfois confondu, le sparidé le plus combatif de nos côtes. Tout dans le pagre montre sa puissance, depuis ses formes massives, ses longues nageoires, qui donnent une idée de sa vitesse, jusqu’aux mâchoires impressionnantes qui rappellent à la fois la gueule pavée de la daurade royale et les crocs du denti.
C’est un poisson très méfiant que l’on ne trouve guère près de la grève et il se pêche l’été dans environ 20 m de profondeur. Dès que l’eau rafraîchit, il redescend jusqu’à 100 ou 200 m. Sa phobie du bruit le rend innaccessible à beaucoup de pêcheur, qui ne comprennent pas qu’un plomb de 50 g qui cogne sur le bord ou le fond d’un bateau résonne jusqu’au fond et que le bruit se répercute loin en aval dans le courant. Cela suffit pour faire fuir les pagres, ou au moins pour leur ôter toute envie de mordre. Les pagres s’approchent rarement d’un bateau. En général, ils préfèrent se tenir loin derrière dans le sillage de la strouille, parfois à 100 m de là ou plus.
Le pagre affectionne les éboulis rocheux, les cassures dans les plateaux et les failles profondes dans la roche. Il part fréquemment chasser dans les grandes plaines de graviers et de galets, mais se s’éloigne jamais beaucoup de l’abri des rochers. Bien qu’à son aise dans les courants soutenus, il mord mieux lorsque ceux-ci sont plus modérés, à l’approche des étales de haute ou de basse mer, par exemple, ou par coefficient moyens. Le bateau doit s’ancrer de façon à être immobilisé à une centaine de mètres du poste repéré, au préalable, au sondeur. Une fois la strouille immergée, le silence sera de rigueur. Animal d’une taille moyenne de 15 à 60 cm, pouvant aller à la taille maximale de 91 cm. Son poids maximum relevé est 19,00 kg.
Taille légale de capture : néant.
LA JULIENNE ou LINGUE
La lingue, ou julienne, est un poisson de mer qui vit en eaux tempérées profondes et mesure de 70 cm à 2 m de long. C’est un poisson très allongé se terminant par une mâchoire supérieure proéminente et sur la mâchoire inférieure un long barbillon mentonnier. Elle ne possède pas de rayon épineux sur ses nageoires. Elle possède deux nageoires dorsales dont la deuxième est très longue étendue jusqu’à la queue, une longue nageoire anale étendue sur la moitié arrière du ventre, deux nageoires pectorales et deux ventrales. Le dos de la julienne est sombre, ses flancs sont jaunâtres et son ventre est blanc.
La lingue vit dans les fonds rocheux et les épaves jusqu’à 500 mètres de profondeur, mais les jeunes juliennes sont dans des fonds moins importants. Comme la morue la lingue se nourrit de crabes et étoiles de mer mais c’est surtout un carnassier qui à sa taille adulte ne fait qu’une bouchée des petits poissons qui sont sur son passage. La lingue se reproduit entre mars et juillet.
Elle vit sur les fonds rocheux et recouverts d’algues, épaves dans plus de 25 m de fond, grosses têtes de roches immergées sur des fonds de plus de 15 m.
Taille légale de capture : 63 cm.
LA MORUE
La morue de l’Atlantique est aussi appelée morue franche, morue commune et cabillaud.
Les spécimens moyens pèsent de 2 à 3 kg et mesurent de 60 à 70 cm. La morue n’excède habituellement pas 30 kg, bien qu’on ait pris un spécimen pesant environ 96 kg et mesurant plus de 180 cm.
La morue a une grosse tête, entrant environ quatre fois dans sa longueur totale, et un museau conique arrondi, au bout duquel elle arbore habituellement sur la mâchoire inférieure un barbillon allongé filamenteux. Sa bouche est grande, la mâchoire supérieure débordante et les ouvertures branchiales, larges. Ses nageoires sont à rayons mous ; elle possède trois nageoires dorsales et deux nageoires anales, placées derrière un ventre blanchâtre. Il s’agit d’un poisson généralement gris ou vert, mais il peut aussi bien être brun ou rougeâtre, selon l’habitat auquel sa couleur se marie. Les écailles sont petites et lisses. La ligne latérale de la morue est arquée sur ses deux cinquième antérieurs et ornée d’une bande pâle sur toute sa longueur. La nageoire caudale est légèrement concave, presque carrée.
Taille légale de capture : néant.
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